La Comédie française

Comédie française
Louis Jouvet refusera à deux reprises de devenir administrateur de la Comédie-Française, saisi sans doute par l’inquiétude de ne pas y rester « seul maître à bord ». Sa vision du théâtre est simple, en apparence : « Mettre en scène, c’est servir l’auteur, l’assister par une totale, une aveugle dévotion qui fait aimer son œuvre sans réserve. En résumé, la mise en scène est un tour de main, un tour de l’esprit, et du cœur, un comportement de la sensibilité, où doit entrer tout ce qu’il y a d’humain. Pas plus, ni moins. »
- 1937 : L’Illusion comique de Pierre Corneille
- 1938 : Cantique des Cantiques de Jean Giraudoux
Elle est la seule pièce de Giraudoux qui fut créée à la Comédie-Française. Elle a été mise en scène par Louis Jouvet avec des décors d’Édouard Vuillard et jouée 68 fois de 1938 à 1940.
Belle terrasse de café de luxe.
Au Bois ou sur la Seine. Heureux après-midi. Il est 4 heures.
Le président.- Quelle table me conseillez-vous, garçon ?
Victor.- Celle qui vous plaira.
Le président.- Le thé est bon chez vous ?
Victor.- J’ignore, je bois de la bière.
Le président.- Dès que vous apercevrez une jeune femme, dirigez-la vers moi. La plus charmante des jeunes femmes.
Jean Debucourt : le président
Madeleine Renaud : Florence
Pierre Dux : Jérôme
Fernand Ledoux : Victor
Béatrice Bretty : la caissière
Lise Delamare : la dame spectre des bijoux
Gisèle Casadesus : une gitane
- 1938 : Tricolore de Pierre Lestringuez
Pièce en trois journées, un épilogue et huit tableaux / mise en scène de Louis Jouvet ; texte de Pierre Lestringuez ;
musique de Darius Milhaud ;costumes de la Maison Jean Patou ; décors de Guillaume Monin ;
avec Escande (Beaulieu), André Bacque (Marquis de Saint-Hurughes), Jean Martinelli (Sylvain Maréchal)

Pierre Lestringuez
Jean Renoir, dans Ma vie et mes films, le décrit ainsi : « Pierre Lestringuez, exemple parfait de ce que Diderot appelait « l’honnête homme » au XVIIIe siècle. Il était mieux qu’un ami d’enfance, c’était un ami d’avant l’enfance, son père et mon père avaient été intimes… C’était un écrivain de grand talent. Ami de Jean Cocteau et de Jean Giraudoux, il appartenait au même milieu raffiné… Louis Jouvet disait de lui : « Pierre n’a pas le succès littéraire qu’il mérite, mais ça viendra, car Dieu l’a gratifié d’un bâton de sagesse ! » » 4
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