Louis Jouvet

                                                  " Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, et de plus nécessaire que le théâtre" Louis Jouvet

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Publié par @cjanejouvet le 18 février 2016
Publié dans: Tournées.

Les grandes tournées


 Garrick’s Theatre New York

Eté 1916, Philippe Berthelot, diplomate, ami intime de Paul Claudel, a proposé à Copeau d’organiser une tournée de la troupe du Vieux-Colombier aux U.S.A. C’était une chance pour la troupe ! Jusqu’à ce Jouvet retrouve Copeau à New York, leurs lettres débordent de bonheur. En avril 1917, Jouvet écrivait à Copeau: « Je nage de joie. Je vis de toutes vos nouvelles. » Clemenceau demande à Jacques Copeau de promouvoir le théâtre français des États-Unis. Copeau y voit l’opportunité de faire revenir ses acteurs du front et de reconstituer sa troupe, mais aussi le moyen de consolider financièrement le Vieux-Colombier. garrick_NYIl part alors pour New York pour donner des conférences, accueilli par plusieurs articles élogieux de la presse new-yorkaise, tel le New York Times qui titre « Le rebelle par excellence du théâtre français arrive ». Otto H Khan, financier et mécène des arts, lui propose rapidement de prendre la direction du Théâtre français, à la suite d’Étienne Bonheur. Gaston Gallimard et une partie de la troupe du Vieux-Colombier, dont Jouvet, régisseur général et comédien, et Dullin, rejoignent donc Copeau. Installés dans le Garrick Theatre, sur la 35e rue Ouest, ils donnent le temps de deux saisons, entre novembre 1917 et juin 1919, 345 représentations,  mais n’obtiennent pas le succès espéré. Copeau en revient très fatigué.

Mais les deux saisons théâtrales américaines déçoivent les attentes des deux rénovateurs du théâtre. Lorsqu’entre novembre 1917 et juin 1919, les deux hommes s’écrivent encore, c’est pour essayer de dissiper les malentendus et d’atténuer les désaccords qui se sont accumulés entre les membres exténués de la troupe trop durement sollicitée.

Quoique Jouvet se soit démultiplié au Garrick Theatre de New York, et qu’il se soit distingué par ses talents, Copeau ne l’aimait plus: le rêve américain s’était transformé en cauchemar et l’amitié privilégiée entre les deux hommes s’était brisée.

Dans sa correspondance avec Copeau, Louis Jouvet, régisseur général du Vieux-Colombier, étudie longuement le dispositif scénique idéal pour leur théâtre et édifie un dispositif sur plusieurs plans à l’instar du modèle élisabéthain.

chapeaux

A New York

Les idées élaborées par ces deux hommes de théâtre à propos de l’espace scénique sont incarnées, au bout de longues réflexions, par ce théâtre américain. L’originalité de l’espace scénique du Garrick Theatre réside, premièrement, dans la tentative de l’établissement d’un nouveau rapport entre la scène et la salle. Il s’agit du proscenium qui peut être déplacé en cas de nécessité et « communique[r] avec la salle par des marches latérales. » La communication volontaire entre les deux espaces, qui sont séparés dans le théâtre à l’italienne, est matérialisée au moyen de ces marches latérales. Deuxièmement, Copeau et Jouvet mettent l’accent sur « une fluidité de circulation.

Les pièces représentées

  • 1917 : L’Impromptu du Vieux-Colombier de Jacques Copeau
  • 1917 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Jacques Copeau : Géronte
  • 1917 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
  • 1917 : La Nuit des rois de William Shakespeare : André Aguecheek
  • 1917 : Le Carrosse du Saint Sacrement de Prosper Mérimée : l’Évêque de Lima
  • 1918 : Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski : Féodor Pavlovitch
  • 1918 : Les Mauvais Bergers d’Octave Mirbeau : Louis Thieux
  • 1918 : La Petite Marquise d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy : Le Marquis de Keergazon
  • 1918 : La Paix chez soi de Georges Courteline : Trielle
  • 1918 : L’Avare de Molière : Maître Simon
  • 1918 : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais : Brid’Oison
  • 1918 : Blanchette d’Eugène Brieux : Le Cantonnier
  • 1918 : Georgette Lemeunier de Maurice Donnay : le prieur
  • 1918 : Crainquebille d’Anatole France : Crainquebille
  • 1918 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle
  • 1918 : Rosmersholm d’Henrik Ibsen : Ulric Brendel
  • 1918 : Le Gendre de M. Poirier d’Émile Augier et Jules Sandeau : Le Marquis
  • 1918 : Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset : Claudio
  • 1918 : Le Fardeau de la Liberté de Tristan Bernard : Chambolin
  • 1918 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
  • 1919 : La Coupe enchantée de Jean de La Fontaine et Champmeslé : Josselin
  • 1919 : Washington de Percy MacKaye (en) : the theater
  • 1919 : La Nuit des rois de William Shakespeare : André Aguecheek
  • 1919 : La Jalousie du barbouillé de Molière : le docteur
  • 1919 : L’Impromptu des adieux de Jacques Copeau
  • 1920 : Le Conte d’hiver de William Shakespeare, mise en scène Jacques Copeau : Antolyeus
  • 1920 : Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare : Autolycus
  • 1920 : L’Œuvre des athlètes de Georges Duhamel : Filliatre Demelin
  • 1920 : Cromedeyre-le-Vieil de Jules Romains, mise en scène Jacques Copeau : Anselme
  • 1920 : La Folle Journée d’Émile Mazaud : Truchard
  • 1921 : La Mort de Sparte de Jean Schlumberger : Antigone
  • 1922 : Le Misanthrope de Molière : Philinte
  • 1922 : L’Amour livre d’or d’Alexis Nikolaïevitch Tolstoï, mise en scène Nathalie Boutkovsky : le prince
  • 1922 : Saül d’André Gide, mise en scène Jacques Copeau : le grand prêtre
  • 1923 : La Journée des aveux de Georges Duhamel, mise en scène Georges Pitoëff, Théâtre des Champs-Élysées : Le Général Foulon Dubelair

Tournée en Amérique latine 1941-1945

La tournée latino-américaine de Louis Jouvet et de son théâtre, l’Athénée, entre 1941 et 1945 est devenue dans l’histoire officielle un épisode glorieux du rayoarteameriquennement de la culture française.
Jouvet est présenté comme un homme de théâtre patriote qui préféra l’exil à la compromission. Le refus de la censure aurait été la noble cause de son départ. Un biographe précise : « Pour ne pas travailler avec l’occupant ».
Dès la libération, la presse construit l’image résistante de Louis Jouvet à partir de deux éléments : la mort supposée en camp de concentration de Charlotte Delbo, ancienne secrétaire de Jouvet jusqu’en 1941 ; et le témoignage d’un émissaire gaulliste en Amérique latine, Paul Rivet, selon lequel l’Athénée a fait un excellent travail de propagande culturelle pour la France Libre.
Lorsqu’il revient le 18 février 1945 à Paris, Jouvet est accueilli comme un héros. Il est reçu le 12 mars par le général de Gaulle qui le félicite alors pour  » la remarquable et inégalable ambassadtournée1.jpege itinérante qu’avec sa troupe il fut pour la France, et l’image qu’il en donna ».

Le bateau Tabasco était un cargo sans cabine passager transportant de la cassonade (sucre de canne ). Ils Dormaient  sur le pont avec une bâche tendu comme protection pluie. Le Tabasco est parti de Jucaro Haïti pour Tampico Mexique.

Jouvet était habillé d’un costume blanc en « peau de serpent » (gabardine)

Voyage du 11 janvier au 19 janvier 1944.

Ref Léo Lapara 10 ans avec Louis Jouvet, p.118

 Le 11 janvier 1944, la troupe s’embarque pour une traversée de huit jours vers le Mexique. Malheureusement, le vaisseau qu’a trouvé pour eux Karsenty est un cargo qui n’est pas adapté au transport des passagers. La troupe doit coucher à même le pont, sans cabines, ni commodités, à la merci des intempéries. La nourriture est infecte et le confort inexistant. Mais puisque Jouvet subit le même sort sans rien dire, personne n’ose se plaindre…

Les pièces jouées au cours de  la tournée

1941 : La Jalousie du barbouillé de Molière
1941 : La Folle Journée d’Émile Mazaud1941 : La Coupe enchantée de Jean de La Fontaine et Champmeslé : Josselin
1941 : Je vivrai un grand amour de Steve Passeur : <Modeste
1942 : On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset : Blazius
1942 : L’Apollon de Marsac de Jean Giraudoux : Monsieur de Marsac
1942 : L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel : Anne Vercors
1942 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle
1941 : L’Occasion de Prosper Mérimée : Fray Eugenio
1942 : La Belle au bois de Jules Supervielle : Barbe Bleue
1942 : La France poétique de Villon à nos jours : récitant
1942 : Le Misanthrope de Molière : Philinte


 Fiction – Louis Jouvet, l’odyssée sud-américaine,

Document audio

Émission du vendredi 11 mars 2016, France Inter disponible jusqu’au 05/12/2018 15h00

http://www.franceinter.fr/player/export-reecouter?content=1251571&Prime

(La deuxième moitié de l’émission avec l’intervention avec Luchini m’a davantage intéréssée)

Une fiction écrite par le scénariste Renaud Meyer, réalisée par Pascal Deux et produite par Christophe Barreyre.

Louis Jouvet Sipa

Extrait du scénario :

« … Difficile de donner une image monochrome de Louis Jouvet, tant l’homme dissimule de secrets derrière son apparence. Car dans l’ombre du comédien de théâtre, qui a porté Molière au plus haut et donné naissance à Giraudoux, se cache un véritable orfèvre du cinéma, capable de faire entrer ses personnages dans la légende, comme dans Hôtel du Nord avec Arletty, Drôle de drame avec Michel Simon ou le Knock de Jules Romains. C’est cela Jouvet, un étonnant mystère, où sommeille l’amant fougueux derrière le bon père de famille, l’anxieux sous l’impassible. Louis Jouvet est multiple, parfois imprévisible. Quand sonne l’heure de la débâcle, on s’attend à le voir porter l’uniforme, s’engager dans la résistance, ou bien se fondre dans le Paris occupé, où tout le retient, ses amis, sa famille, son théâtre. Pourtant, Jouvet s’embarque avec sa troupe pour l’autre bout du monde, préférant braver les difficultés financières, l’hostilité climatique et les surprises politiques, avec pour seule ambition la défense du théâtre français. C’est certainement sa façon de lutter contre l’ennemi et la fatalité. Le 2 janvier 1941, il se lance ainsi dans une immense tournée théâtrale, odyssée un peu folle, qui part de Genève, et sillonne durant quatre années toute l’Amérique latine. Avant de quitter la France, il passe une dernière soirée en compagnie de sa femme, Else, et de ses enfants… »

RENAUD MEYER

Comédien, romancier, auteur dramatique, metteur en scène, Renaud Meyer aime les aventures éclectiques.

Nuit noire – Renaud Meyer

Comédien pour Daniel Mesguich et Jean-Michel Ribes, il a écrit 3 romans, dont « Les deux morts de Hanna K. » qu’il a ensuite adapté pour le théâtre .Tout l’intéresse, les polars, les comédies sans compter les grands personnages historiques. On lui doit de nombreuses fictions écrites pour Affaires Sensibles, plus généralement pour France Inter et France Culture.

 

Pascal Deux :

Réalisateur télévision, cinéma et radio, il a réalisé de nombreuses émissions pour France Inter et en particulier pour Affaires Sensibles.

LOUIS JOUVET, UNE ODYSSEE SUD-AMERICAINE
Ecrite par Renaud Meyer
Réalisée par Pascal Deux
Produite par Christophe Barreyre

Avec :
Gabriel Dufay – Louis Jouvet,
Corine Juresco – Else Jouvet,
Clotilde Morgiève – Madeleine Ozeray,
Yvon Martin – Karsenty,
Javier Cruz – César de Mendoza,

Olivier Calverie  – Jules Romains,

Narrations – Jean-Claude Dauphin.

Et les voix de :
Christina Crevillen – David Bocian – Béatrice Champanier – Mathieu Rauchvarger et Louis-Marie Audubert.

Bruitages – Patrick Martinache,
Prise son, montage et mixage
– Olivier Dupré, Lucas Vaillant,
Assistants à la réalisation – Vivien Demeyère, Félix Levacher, Cécile Laffon,
Réalisation – Pascal Deux.


Éloge du désordre par Louis Jouvet, Texte extrait de Où va le Théâtre ?,

Au terme de notre longue tournée, de cette odyssée dramatique en Amérique latine qui nous avait permis de jouer librement Molière, Romains, Claudel et Giraudoux, Pierre Renoir m’attendait sur le quai de la gare. Quatre ans d’absence, une longue abstinence d’amitié nous rendaient l’un à l’autre, tout gonflés de promesses. À cœur joie, nous nous sommes saoulés de confidences et, ce faisant, nous avons échangé des histoires. Une des plus piquantes que me raconta Renoir, une des plus touchantes par ses évocations reste pour moi cette réunion où avaient été convoqués Dullin, Baty et lui-même, par l’inquiète sollicitude de la Staffelpropaganda et je ne sais quelle autre organisation de « Kultur über alles ». « Messieurs, leur dit le préposé à la civilisation artistique de la future grande Europe, il importe que nous sachions quelles sont les tendances, quelle est la ligne de conduite du théâtre français… ». La voix était rauque, le ton impérieux. « Quel est précisément le sens de vos préoccupations ?… ». Dans le silence, la voix s’infléchit intelligemment : « Où vont vos recherches professionnelles ?… ». Un certain effarement flottait dans l’air. Mais, à cet instant, l’inquiétude logée au cœur de chacun s’apaisa. « Un sourire effleura nos lèvres », me dit Renoir. « Nous nous sommes regardés. Et puis, à tour de rôle, nous avons paisiblement répondu à ces messieurs qu’il n’y avait – hélas – dans l’art dramatique français rien de concerté, de volontaire, de théorique…, que l’art dramatique, le théâtre, fleur et fruit des sentiments, des idées des auteurs et des spectateurs français, s’épanouissait, vivait dans notre pays sans aucune préoccupation de tendance ou de direction, dans un désordre nécessaire ici à ce commerce et à cet art. » Un désordre ! Cette réponse déçut. Cette réponse désola. Elle outrepassait la zone de pitié accordée par ces messieurs. Était-ce possible ? Cette absence de « ligne », cette confession de désordre, ce chaos avoué, pour des gens qui fabriquaient synthétiquement la Force et la Joie, était accablant. Bras ballants, bouches bées, impuissants devant tant d’insouciance, tant d’indignité, les organisateurs de la grande Europe congédièrent avec un geste désespéré les représentants de l’art dramatique français.
Pouvaient-ils comprendre ?
Le théâtre, spécialement le théâtre français, vit dans le désordre : c’est sa condition d’existence. La grandeur du théâtre est fondée sur un désordre organique, nécessaire, constant : le désordre explique et démontre un art dramatique prospère. Nous savons, nous autres comédiens, que jouer la comédie est proprement une destruction de soi, une démolition, c’est un désordre obligé, l’impossibilité d’une vie intérieure. L’œuvre du poète aussi est un désordre. Entre son écriture et son jeu, tissu de sensations et de sentiments étroitement entrelacés, la pièce la plus vivante avoue une contradiction permanente, un désordre essentiel. Sa vie et sa fécondité, à travers les époques, ne sont que la constante exploitation de cette confusion. C’est un désarroi, un tumulte intérieurs qui font naître chez le spectateur la curiosité qui le mène aux portes d’un théâtre. L’effervescence, le trouble qui préside à son installation dans la salle, nous savons qu’il ne s’apaisera que par l’imbroglio d’une intrigue, l’incohérence d’une action offerte dans la discorde des personnages. Le succès fait à l’œuvre représentée ne sera qu’une vaste conflagration de polémiques et de conflits. Ce qu’on appelle divertissement ou évasion n’est qu’un égarement général. L’ordre ici vient d’un désordre, nous le savons. Aucune des manifestations du théâtre n’obéit à une « ligne de conduite ». Aucun des gestes ou des rires du vrai théâtre ne procède d’une « tendance ». Il n’y a de recherches et de préoccupations que dans le vague, l’absent, l’indéterminé : dans le chaos. Les extraordinaires réussites de notre théâtre français ne furent obtenues, ne se sont confirmées que dans une persistante collision des sentiments et des idées. Un ordre théâtral ne s’institue que par un long désordre.

Louis Jouvet
Texte extrait de Où va le Théâtre ?


La construction d’une mémoire au lendemain de la guerre : Louis Jouvet et le théàtre de l’Athénée en Amérique latine : 1941-1945 -Denis Rolland

http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_1995_num_39_1_402762

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