Le théâtre de Pigalle
Henri de Rothschild et Philippe de Rothschild, son fils, bâtissent ce théâtre de 1800 places doté de vastes capacités techniques (plateaux tournants, forte puissance électrique, etc.). Il laisse à son fils la coordination de la construction du théâtre, qu’il veut « le plus moderne du monde ». Le théâtre sera inauguré en 1929 avec à sa direction André Antoine, deux mois après, Gaston Baty succède à Antoine en désaccord avec les Rothschild et puis est repris en 1930 par Louis Jouvet. Impossible théâtre, il demeure un rêve technologique sans véritable projet artistique cohérent. Il ferme en 1948, avant d’être détruit en 1959.
- 1930 : Donogoo Tonka de Jules Romains
Donogoo compte parmi les grandes pièces de Jules Romain ; elle fut créée en 1930 dans une mise en scène de Louis Jouvet et rapidement, les deux principaux personnages devinrent célèbres : Lamendin, architecte raté mais qui montre des dons d’intelligence dans le montage d’une escroquerie et Marcageat, banquier sans scrupules qui profite de celle-ci. Une satire où les « méchants » tirent leur épingle du jeu et qui montre qu’en vérité, il faut parfois bien peu de choses pour éveiller chez chacun la cupidité, et chez tout le monde, la naïveté. Une vision pessimiste du genre humain assez familière à Jules Romains. À noter d’ailleurs que le personnage architecte qui a fait les « Beaux-Arts » et qui finit dictateur n’est pas sans rappeler le profil d’un certain Hitler mais… Jules Romains a écrit la pièce en 1930 alors que le dictateur n’accède au pouvoir qu’en 1933. Un côté prophétique chez Jules Romains ? Sans doute …
1931 : Le Médecin malgré lui de Molière : Sganarelle,
Sganarelle est un faiseur de fagots qui en fait voir de toutes les couleurs à sa femme Martine. Il boit le peu d’argent qu’il rapporte, il la frappe et la laisse se charger seule de leurs quatre enfants. Quand, un beau matin, deux hommes la croisent à la recherche d’un médecin. Martine décide alors de leur faire croire que son mari est l’homme qui leur faut. Mais attention, elle les prévient, le gaillard n’a pas la tête de l’emploi. Pour que jaillisse la science d’un tel homme, au poil hirsute et au verbe peu châtié, il y a une technique à connaître. Le bougre n’avoue pas si facilement qu’il est un prodigieux médecin. Il faut le frapper énergiquement jusqu’à ce qu’il se rende à l’évidence et avoue qu’il peut tout guérir. Belle vengeance, non ? C’est ainsi que Sganarelle se retrouve avec un habit de médecin sur le dos, au milieu d’une famille bourgeoise qui vit un drame. Lucinde, jeune et belle femme, a mystérieusement et brutalement perdu la parole, tant et si bien que son père a dû retarder le mariage qu’il avait prévu pour elle.
- 1931 : Le Roi masqué de Jules Romains

Jules Romains
- 1932 : La Pâtissière du village ou Madeleine d’Alfred Savoir
Alfred Savoir, de son vrai nom Alfred Poznanski, est un dramaturge français né à Lodz en Pologne le 23 janvier 1883 et mort à Paris le 26 juin 1934.
Mise en scène : Louis Jouvet
Interprété par :
Jean-Pierre Aumont (Guillaume Bournier)
Romain Bouquet ( le capitaine de gendarmerie)
Janine Merrey (Loulou)
Pierre Piérade (Le vicomte)
Marguerite Pierry ( Madeleine)
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